Organiser les relectures, penser le gain de temps

10/30/2014 05:00:00 PM Iris 0 Comments

Tandis que Nel' sur son blog explique les solutions trouvées pour surmonter les difficultés au niveau de la coordination, un exemple concret de question organisationnelle du côté des relectures. Actuellement, je suis précisément en train d'assurer le suivi en parallèle :

  • Reprises sur relecture de fond de Nel' sur Occultisme
  • Encadrement des relectures de forme sur Occultisme
  • Encadrement des relectures de forme sur de grosses nouvelles rédigées par Nico du Dème de Naxos (NdddN), Elenyl et Ikaar
... et cela ne représente que les chantiers de relecture (pas l'écriture ni le suivi des figures de mécène)...

Comment faire pour s'en sortir avec plus de choses à faire sur le même espace temporel qui ne peut être étiré ? Il faut mieux s'organiser.


Phase 1 : Mind-map (ou carte conceptuelle)


La mind map, ou carte conceptuelle pour parler en français, est un schéma grâce auquel on organise les informations, et qui permet d'embrasser d'un coup d'oeil les données. Ci-dessous celle que j'utilise et mets régulièrement à jour :




Vous noterez les smileys mignons signalant si les personnes sont disponibles, pas ou peu : nos relecteurs contribuent à la qualité de la gamme en donnant de leur temps libre et des heures de sommeil. Vous les découvrez dans les crédits après qu'ils se soient esquintés les yeux sur les textes et les maquettes jusqu'à pas d'heure ! ... Je suis témoin privilégié de leur engagement et de leurs efforts pour rattraper des retards ou essayer de gagner un peu de temps pour donner du mou à notre maquettiste. Merci à eux !

Corrélativement, cela signifie qu'ils ne sont pas disponibles en permanence, certaines contingences de la "vraie vie" pouvant les empêcher de participer efficacement durant une période plus ou moins longue. Il s'agit pour moi de me tenir au courant et de m'assurer qu'aucun n'arrive à un point de rupture pour cause d'épuisement. Esteren est un marathon en équipe et il faut parfois se relayer dans la longue course.

Si l'usage des mind-map est un vrai progrès pour moi côté suivi, il y a eu un complément déterminant et encore en construction et développement, initié par Pierstoval (que je remercierai jamais assez ! Il a même changé la couleur bleue de base du Redmine pour un vert qui me plaisait davantage !)

Phase 2 : Redmine


Avec la mise en place de la plateforme Redmine - Esteren, je dispose de davantage d'outils de suivi, des filtres et plein de bidules pour classer les infos, lier les demandes, créer des projets et sous-projets... un rêve de data manager ! 

En terme de gain par rapport à la mind-map : pouvoir manipuler plus d'infos simultanément, une mise à jour facile, et des liens (il suffit de cliquer sur un intitulé de texte pour avoir toutes les infos sur les commandes d'illustration liées par exemple).




Cela fait depuis août que je travaille quasi quotidiennement sur cette plateforme. J'essuie encore quelques plâtres et me rends compte que j'ai ponctuellement une redondance d'information résultant de ce que je n'ai découvert certaines fonctions qu'à l'usage, courant septembre ou octobre. 

Nouvelle phase de test pour amélioration de l'efficacité : l'accès au Redmine pour les vaillants relecteurs. 

Quel avantage ? Essentiellement la transparence et de l'accès à l'information au niveau de l'équipe : auparavant, quand Nel' voulait savoir où en était un texte dans le cycle des relectures, il devait me mailer, moi vérifier, lui faire un rapport... Là, l'information est directement accessible. De même avant j'ignorais l'état d'avancement des illustrations : Nel' devait vérifier "manuellement" auprès des illustrateurs où ils en étaient. Et même si les illustrateurs ou les relecteurs mailaient régulièrement leur avancement, le souci était celui de l'encombrement des boîtes mail : trop de messages. Il fallait distinguer les mails de suivi (savoir où en est qui pour avoir une vision d'ensemble de l'avancement), et les mails "autres", à traiter. Là aussi, c'était faisable, mais perte de temps.

Au final, les pertes de temps sont de plusieurs natures, souvent de petite taille pris chacun indépendamment, mais cumulées, elles deviennent une véritable gêne. Et c'est pourquoi je cherche avec tant de zèle à les identifier pour fluidifier les processus, réduire la fatigue, gagner en confort de travail, ... et en productivité !

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Construire et publier une gamme de JDR (2014)

10/30/2014 02:30:00 PM Nelyhann 0 Comments

Continuons la rétrospective Esteren avec l'année 2014…Vous pouvez retrouver les articles précédents ici (2010-2011), là (2012) et là (2013).
Image : Quo vadis, baby?

Adapter la trajectoire

Depuis septembre 2010, beaucoup de choses avaient changé pour notre projet. D'un côté, beaucoup de points positifs et de belles perspectives suite aux succès des premières souscriptions via Ulule et Kickstarter. De l'autre, une masse très importante de travail supplémentaire sans qu'il soit encore possible de s'investir pleinement dans le projet : en clair, gagner suffisamment d'argent pour s'y consacrer à plein temps. Mes tâches à la coordination avaient pris beaucoup d'ampleur et je rêvais d'avoir un assistant au quotidien, qui pourrait m'épauler, notamment sur les suivis de fabrication et les questions logistiques. L’équation commençait à se compliquer : plus de travail à absorber mais une structure qui restait la même.

Sur un autre registre, alors même que chaque nouvelle publication était à chaque fois un succès, il nous fallait trouver une solution pour structurer un calendrier avec des sorties régulières. Sans cela, impossible d'envisager une pérennisation de l'activité : même sans salaire fixe à sortir tous les mois, l'éditeur avait augmenté les revenus de l’équipe afin de compléter les droits d'auteur. Ajouté aux dépenses pour la production des contenus et les dates de la tournée Esteren, la note était salée. Bref, sans ressources régulières, le financement de l'aventure pouvait très vite se corser.


Renouveler l'exploit

Les résultats en 2013 étaient excellents. Notre éditeur affichait un chiffre d'affaire annuel d'environ 200.000 euros. Quand même ! Quand on sait que cette richesse était générée par une seule et unique gamme de jeu de rôle, de création française de surcroît, nous pouvions être contents ! Mais la réalité était là : le bilan financier était positif mais assez juste au final. Les coûts de production, de la tournée et du paiement de l'équipe pesaient leur poids !

Moralement, j'avoue que ce constat fut assez dur à encaisser : avec de tels succès en 2013, je pensais que nous allions pouvoir embaucher dès le premier trimestre 2014 : niet ! En l'état, ce n'était pas possible. Pas assez de visibilité. Il fallait pour cela s'assurer de faire un score au moins aussi bon en 2014 qu'en 2013 (?!). Comment faire ? Pendant un moment, je me suis senti découragé.

Bien sûr, avec une expérience plus solide comme entrepreneur, nous aurions pu anticiper cette réalité. À notre décharge, je pense qu'en 2010, il était très difficile d’anticiper notre trajectoire, en particulier le succès des campagnes de financement participatif. Nous avons passé 2012 et 2013 à nous adapter sur le tas aux mutations qui s'imposaient à nous, mois après mois.

Ce n'est qu'au début 2014 que nous avons commencé à digérer cette transformation du projet et intégrer ces nouvelles données dans notre réflexion éditoriale.


Nourrir l'ogre 

Voilà l'état d'esprit en début 2014 : des souvenirs magiques plein la tête, des espoirs fous mais aussi une certaine forme de lucidité, assez amère à certains égards. Surtout, alors même que nous voulions tenter notre chance jusqu’au bout, il était urgent de résoudre l’équation du calendrier éditorial.

Je pensais finir la rétrospective aujourd'hui mais je dois m’arrêter là pour l'instant. La prochaine fois, je vous présenterai la solution éditoriale que nous avons imaginée (nom de code : la quadrature du cercle) et je reviendrai sur l'aventure du Monastère de Tuath  sur Kickstarter.

Allez, à la prochaine !


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Voir aussi :
Partie 1 (2010-2011)
Partie 2 (2012) 
Partie 3 (2013)
Partie 5 (suite et fin)

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Esteren Tour : rendez-vous ce week-end à Paris pour le Salon Fantastique !

10/29/2014 11:54:00 AM Esteren 0 Comments

Nouvelle date du Esteren Tour en vue : le Salon Fantastique à Paris, porte de Champerret. Nous vous donnons rendez-vous à partir de vendredi, 11 heures.

Plus d'informations : http://www.salon-fantastique.com/

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Geek + Gastronomie = Gastronogeek !

10/29/2014 08:44:00 AM Esteren 0 Comments

Thibaud, l'un des deux auteurs du livre Gastronogeek, nous a fait le plaisir de nous offrir un exemplaire de son livre...!

Vous connaissez ?

En gros, Gastronogeek est un livre de cuisine avec des recettes inspirées des univers imaginaires, de films mythiques.. À quand le steack de Boernac ! Et en plus le livre est magnifique ! Si nos infos sont bonnes, il sera présent au Salon Fantastique où nous allons également ce week-end.

Plus d'infos sur le site web : http://www.gastronogeek.com/

Et vous pouvez même le commander ici : http://livre.fnac.com/a7394985/Thibaud-Villanova-Gastronogeek

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La Rose Noire arrive en magasin le 31 octobre !

10/25/2014 11:34:00 AM Esteren 0 Comments

Et voilà, le premier jeu de société dans l'univers des Ombres arrive dans les bacs la semaine prochaine... Un IMMENSE merci à toutes nos grenouilles (elles se reconnaîtront :p) qui se sont mobilisées pendant le dernier Kickstarter ! Si ça peut exister, c'est grâce à VOUS !
Un crime a été commis au monastère et certains tentent d’étouffer la vérité ! Le Recteur, mystérieux et manipulateur, trame, et c'est à lui que les Investigateurs devront se mesurer. Les Investigateurs devront interroger les Suspects et user de leurs cartes Action tout en manoeuvrant contre les pièges et les manigances du Recteur. À la fin de chaque journée, ils se rassemblent et essayent de percer plusieurs mystères : lequel d’entre eux joue double-jeu ? Qui sont les coupables parmi les Suspects ? Si l'enquête dure trop longtemps ou si les enquêteurs font confiance à la mauvaise personne, les criminels arriveront à leur fin. Pour espérer résoudre l’affaire de la Rose Noire, les Investigateurs devront se montrer stratèges et intuitifs !

La Rose Noire est le premier jeu de société dans l'univers des Ombres d'Esteren, un monde gothique de mystère et d'horreur, plusieurs fois primé aux États-Unis. Ce jeu de cartes, qui met l'accent sur la déduction et l’interaction entre les joueurs, est la contrepartie du scénario Mots Vengeurs écrit par Nelyhann. Il n'est pas nécessaire de connaître les Ombres d'Esteren ou Mots Vengeurs pour jouer à la Rose Noire.

L’édition limitée de la Rose Noire bénéficie d’une boîte spéciale, de 4 feuilles de Profil additionnelles et d’une carte numérotée.

  • Joueurs : 3 à 5.
  • Age : à partir de 15 ans.
  • Durée : 10-30 min.

Contenu : 1 plateau Cimetière, 12 cartes Recteur, 7 cartes Suspects, 40 cartes Indices, 4 cartes Rôles, 4 feuilles de Profil, 4 jetons Joueurs, 1 jeton Premier Joueur, 1 livret de règles.


Prix : 24,90 € TTC 

Page facebook / Précommande pour les pros

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Maquette de l'épisode 3 de Dearg bouclée !

10/23/2014 05:46:00 PM Esteren 0 Comments

La maquette de l'ensemble du troisième épisode de Dearg est posée... nous entrons dans la dernière étape avant l'impression : la relecture sur maquette et les ultimes corrections. Pfiou nous y sommes presque !

Ci-dessous, l'extrait de la maquette d'un des chapitres rajoutés suite aux retours des testeurs et de la communauté :


Avec un peu de chance, tout début novembre le PDF final devrait être bouclé et envoyé aux souscripteurs. Puis en route vers l'impression avec un Dearg EP3 bien parti pour arrivera vant la fin de l'année. On croise les doigts !

Ensuite, en route vers l'épisode 4...!


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La préparation en amont de la création d'un supplément

10/22/2014 11:27:00 AM Iris 1 Comments

Ces temps-ci mon travail consiste essentiellement en préparation du futur, sous la forme de "thema", ouvrages thématiques de 60 à 120 pages. Je me trouve très en amont des sorties et ébauche des suppléments qui ne verront peut-être jamais le jour, la décision de passer en phase de "réalisation effective" ayant lieu une fois que les "Idées" sont bien posées.





Idées, l'évolution dans les ombres... 


Des thèmes intéressants, il n'en manque pas pour Esteren, mais il faut idéalement qu'ils répondent à plusieurs conditions : je tiens à avoir suffisamment de matière avant le début de la rédaction ; dans le cas de scénario, il me paraît essentiel de déjà disposer d'un squelette bien détaillé ; si possible, pouvoir y placer des figures de mécène (la promesse de publier les figures a été faite, elle doit être tenue !) ; avoir un plan d'ouvrage qui fonctionne bien.


Comme déjà dit, mon travail a lieu essentiellement dans l'ombre et très en amont :

  • Thema Occultisme : il m'a occupée en août - automne 2012 pour la rédaction brute et les premières relectures de fond
  • "Ghost stories" : même période en 2013, et début 2014 pour les finitions des textes
  • ... Et aujourd'hui, je suis en réflexion / développement sur plusieurs autres, dont trois sont plus avancés. A l'occasion je ferai sans doute un point sur la tambouille de création, comment, pourquoi, quels choix... 

Je "profite" de ce temps de relatif calme pour moi pour peaufiner les ébauches, et pouvoir gagner un maximum de temps lorsque j'entrerai dans la phase suivante : le rédactionnel "pur".

Textes, la pression de la deadline


Rédiger les textes "bruts" n'est pas une mince affaire. Quand la décision est finalement prise de sortir un livre, il est nécessaire de boucler cette phase au mieux et au plus tôt, car elle conditionne :
  • les commandes d'illustration 
  • les traductions 

Étant en début de chaîne, tout retard impacte sur la suite et met les illustrateurs, les traducteurs et la maquettiste sous pression pour rattraper le temps perdu, sachant qu'eux-mêmes peuvent connaître des pépins à leur niveau...


Le résultat : des journées entières à ne faire qu'écrire... Pour me faire une idée, j'ai mesuré mon rythme : 2000 signes par heure pour un texte problématique, 5000 signes par heure quand je sais précisément où je vais. (On voit ici l'importance de la préparation en amont : le rythme de rédaction peut-être doublé)


Le problème, ce n'est pas tant le rythme horaire de pointe, que le fait de tenir sur la longueur. 

  • Une page sans illustration (une figure par exemple) : environ 5000 signes, donc 1h de travail
  • Une double page de bestiaire, dans les 8000 signes, donc pas loin de 2h de travail intense
  • Grosso modo, le mieux qui puisse être fait, est 1 page de livre par heure

La fatigue est préjudiciable : il est impossible de rester au maximum de son rythme et concentration en permanence. J'ai calculé pour l'instant que mon record était de l'ordre de 31 000 signes sur une journée... en ressortant rincée. Lorsque je suis en phase rédactionnelle, c'est du 7j / 7 et je ne m'autorise pas de faire moins de 2 pages par jour. Ce rythme de forçat, et le travail en amont, expliquent comment il a été possible de rédiger le contenu additionnel de "Voyages" en l'espace d'à peine un mois et demi (pas loin d'une centaine de pages juste pour moi en fait).


Mais il y a un ennemi mortel, pire que la fatigue : l'interruption. Être coupé dans son élan, en pleine concentration, par un coup de téléphone, une tâche urgente (ou pas du tout, mais qui se présente quand même), casse le rythme. A ce moment là, la fatigue du travail accumulé se révèle pleinement et reprendre le chantier d'écriture devient très difficile. Pire que l'interruption unique : les multiples interruptions bien sûr.


Pour finir, une fois qu'on a enfin terminé arrivent les relectures de fond : on est parvenu à un degré d'épuisement sérieux, et il faut trouver un moyen, dans un délai aussi court que possible, de regagner ses forces, et de parvenir à prendre assez de distance avec le travail accompli pour accepter les retours des relecteurs de fond (dont le tact n'est pas toujours la vertu première !). 


Arrive la phase de reprise : réécriture de passages problématiques, insertion d'encarts, développements, ... Pour Voyage elle a pris près de deux mois d'aller-retours constants sur les textes ; pour Ghost stories, il me semble que ce n'était qu'un mois et demi. Le volume du texte n'est pas directement corrélé avec le temps requis pour sa reprise. Pour Occultisme... lors de la reprise j'ai rédigé quelque chose comme 40 pages de plus et ai fait relire le tout, repris... ce qui a ajouté dans les 3 mois de travail. Actuellement on arrive au bout, avec dernière relecture de fond du Coordinateur, avec là aussi des reprises de textes, heureusement pour l'instant pas trop importantes.


En définitive, le travail de reprise du texte est souvent aussi long que sa rédaction initiale !


(C'est assez démoralisant au début, après on se fait une raison et on prévoit un temps plus large pour l'écriture, afin d'inclure les reprises dans l'estimation de la date de fin).


Développement


C'est là que ça devient inconfortable pour tout le monde... sauf pour moi ! Les illustrations, les relectures de forme, la maquette, la relecture maquette... Tous ces posts sont assez stressants car lorsqu'on en est là, le livre est généralement annoncé, une souscription & une date de sortie commencent à être sérieusement en vue. 


... mais comme j'ai déjà eu le gros de ma phase de travail, la plus éprouvante surtout (relectures de fond), la suite, même en devant assurer un bon rythme de l'ensemble en apportant un soutien de coordination, est un véritable plaisir. 


Surtout... je peux de nouveau me plonger dans les "Idées" des ouvrages suivants, phase qui est pour moi de loin la plus agréable. 


... en fait, quand un livre sort, ça me fait bien sûr plaisir, mais je suis depuis un bon moment déjà sur d'autres chantiers ... dont tout le monde ignore l'existence... car ils errent... dans la nuit des rêves... 


Bouh !

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Construire et publier une gamme de JDR (2013)

10/21/2014 11:02:00 PM Nelyhann 0 Comments

Troisième partie de ma rétrospective sur le parcours des Ombres. Vous pouvez retrouver ici la première partie et ici celle retraçant l'année 2012.

Nous voilà en 2013... Après une année sans publication en France, on pourrait s'interroger : pourquoi le Titanic n'a-t-il toujours pas coulé ? C'était sans compter sur Kickstarter !

Crowdfunding : devenir entrepreneur ou mourir 

Kickstarter ouvrait la potentialité d'une professionnalisation de notre aventure. Ce thème commençait à devenir une obsession pour moi alors même que l'ensemble de l'équipe continuait à se démener... Combien de temps allions-nous pouvoir tenir encore à travailler le soir, le week-end ? Même s’il s’agissait d’un sujet crucial, cette préoccupation ne faisait qu'effleurer le sentiment d'exaltation d'alors : les premiers succès aux US étaient retentissants et nous étions sur un petit nuage !

Très vite, je me rendais compte que ces succès s'accompagnaient  de lourdes contreparties : préparer quelques centaines de colis a l’avantage de rendre très concrète cette réalité. Au début 2013, le constat était donc le suivant : la masse de travail au niveau éditorial s'était envolé en quelques mois. Questions logistiques, suivi de fabrication, gestion de trésorerie, sollicitations email... Notre éditeur, en la personne de Valentin, a toujours participé à l'aventure à côté de son métier dans le cinéma. Il est rapidement devenu évident qu’il lui était impossible d'absorber complètement cette nouvelle quantité de travail. Je me suis donc positionné sur ces tâches. Son pragmatisme  alliés à ma détermination nous ont permis de  survivre à cette mutation brutale de l'activité.

Il faudra que je revienne sur cette expérience du crowdfunding et ce qu'elle implique - surtout en cas de succès. Les porteurs de projets doivent garder en tête qu’en se lançant dans une telle aventure, ils ne sont pas simplement concepteurs ou créateurs mais doivent devenir des entrepreneurs efficaces.

Le mythe du Titanic revenait à la charge : nous avions l'impression de nous être lancés en pleine mer, traversant des eaux hérissées de récifs, apercevant au loin d'autres navires couler à pic, alors qu'un mauvais choix les avait précipités vers une fin funeste (comme ce projet lancé quelques mois avant le livre 1 sur KS - gloups). Cela n'aura échappé à personne : un certain nombre de projets de financement participatif n'aboutissent pas.

Maintenir le cap

Au fil des mois, une équation complexe était en train de se mettre en place : l'activité se développait fortement (avec une masse de travail à l'avenant) sans que la structure puisse grandir (embaucher pour se consacrer davantage au projet et absorber le boulot). En clair, la pression est brutalement montée. Il y a une différence certaine entre mener un projet associatif dans son coin et devoir gérer des ventes engendrant des dizaines de milliers de dollars et impliquant des centaines de backers soucieux de recevoir leurs contreparties. Gérer tout cela en parallèle d'un autre métier peut rapidement devenir épuisant (euphémisme).

Cependant, j'ai proposé à mon équipage de maintenir le cap. Nous avions tellement travaillé et il nous semblait que nous pouvions toucher notre rêve du doigt. Il fallait tenir bon ! C'est ainsi qu'en mars 2013, nous avons lancé une nouvelle campagne de crowfunding, en France cette fois-ci : le Livre 3 Dearg.

L'aventure du Livre 3 Dearg

2012 n'avait vu aucune publication mais nous n'avions pas chaumé. La grande campagne pour les Ombres avançait alors même que d'autres livres avaient été mis en chantier (dont un certain théma autour de l'occultisme que vous retrouverez bientôt..). La majorité des textes pour Dearg étant écrite, il m'a alors semblé réaliste d'annoncer une date de sortie pour décembre 2013, soit huit mois plus tard. Nous laisserait largement le temps de boucler et livrer l'ouvrage, me disais-je. Je l'ignorais alors mais je venais de faire une grosse erreur de pronostic (euphémisme-bis).

Lorsque nous avons lancé notre crowdfunding sur Ulule pour le Livre 3 Dearg, nous ne savions pas à quoi nous attendre : le financement participatif restait peu connu en France et le record de financement était alors détenu par Les Ludopathes pour la traduction d'Ars Magica, une grosse licence US : fin 2012, ils ont récolté un peu plus de 25.000 euros de financement au final.

Faire autant aurait déjà été une grande réussite, d'autant que nous proposions le financement d'une campagne et non pas d'une licence ou d'un livre de base. Nouvelle erreur puisque nous allions finalement réunir plus de 60.000 euros et déclencher la production d'un projet qui me semblait utopique (même moi je n'y croyais pas, c'est dire !) : un enregistrement symphonique pour la bande originale de Dearg avec l'Orchestre de la Radio de Hongrie, sous la direction d'un chef français ! Cerise sur le gâteau, le succès fut si retentissant que nous avons pu financer un concert classique de l’album en question. Grande première pour le jeu de rôle et moment inoubliable au Grand Temple de Lyon ! Un événement magique qui rassembla plus de 500 personnes et dont nous nous souviendrons longtemps !

La consécration 

Après ce nouveau succès (qui surpassait les scores du Book 1 et Book 0 aux US !), les mois défilèrent. Finaliser Dearg, duquel je suis l'auteur principal, se révéla plus compliqué que prévu. Les playtests et retours nourris de la communauté donnèrent une nouvelle ampleur au travail nécessaire pour finir certains aspects du livre. L'été arriva et ce fut le moment de lancer une nouvelle campagne sur Kickstarter pour le Book 2 Travels. À la demande de la communauté, le livre fut également proposé sur la plateforme Ulule, au même moment, en français. Tout cela dans un contexte où le Esteren Tour battait son plein avec plusieurs dates à l'étranger et où le livre de base des Ombres était nominé trois fois aux prestigieux ENnies Awards, la récompense ultime décernée aux jeux de rôles à Indianapolis. Autant dire que ces mois furent une période d'effervescence mais toujours dans un contexte semi-pro : toujours après le boulot, le soir...

Le succès du Book 2 Travels dépassa toutes nos espérances. Son résultat enfonça ceux des Book 0 et Book 1 en faisant même plus que les deux premières campagnes cumulées ( !!!).  130.000 dollars pour un supplément, c’était le choc. Encore aujourd'hui, Travels est dans le top 50 des projets estampillés "JDR" sur la plateforme Kickstarter. Sans compter que la campagne Ulule fut également un succès, ce qui permit de financer une réédition de ce livre depuis un moment épuisé. Dans la foulée, nous retournions aux US pour la GenCon et ce fut la consécration : Esteren remporta trois Ennies dont deux en or et un en argent dans les catégories Best Art, Production Value et Product of the Year. C'était la première fois pour un JDR français ; nous nagions dans une sorte de rêve éveillé. La cérémonie des Ennies, à laquelle nous avons participé reste un souvenir magique. Voir mon compère de toujours, Gawain, qui illustre pour la gamme sans relâche depuis 2006, monter sur les marches… ce fut un moment très fort. Autant pour Valentin, qui nous accompagne depuis tout ce temps ou Clovis, qui a produit un travail de traduction remarquable.

Vous étiez prévenus 

Auréolés de ces nouveaux succès, nous sommes rentrés en France pour très vite nous rendre compte d'une réalité : le Livre 3 Dearg ne serait pas prêt comme prévu pour décembre 2013. Le projet était bien avancé mais le travail qui restait à faire était massif, surtout en ajoutant la production de certains bonus financés pendant la campagne de souscription et qui s'étaient ajoutés au contenu de base de Dearg.

Quelque part, j’aurais pu l’anticiper. Mais c'est souvent en se confrontant soi-même aux difficultés que l'on en prend la pleine mesure. Si cet écart ne remettait pas en cause le projet, les conséquences demeuraient difficiles à mesurer. Cela nous montrait aussi toute la complexité du projet que nous voulions pérenniser : un succès isolé était une bonne chose ; le répéter était une autre paire de manches.

Et la suite ?

L'année 2013 allait se finir et les publications avaient repris en France : le Kit du meneur au printemps (qui offrait un nouvel écran) et les épisodes 1 et 2 de la campagne Dearg. Quand je regarde en arrière, avec une année si mouvementée et le contexte de réalisation des livres toujours aussi artisanal, c'était déjà pas mal ! Bien sûr, on aurait espéré faire mieux et livrer Dearg dans les temps. Cette mésaventure allait lancer une réflexion de fond dans l'équipe et même modifier notre façon de travailler.

Il était déjà temps de penser à l'année suivante. Le projet de professionnalisation se précisait et 2014 pouvait être une année charnière. Nous étions épuisés mais plus motivés que jamais !

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Esteren Tour : Rendez-vous aujourd'hui à Istres !

10/18/2014 12:10:00 PM Esteren 1 Comments

C'est aujourd'hui et vous pourrez y rencontrer Asami et Gawain en dédicace toute la journée !


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Construire et publier une gamme de JDR (2012)

10/17/2014 05:03:00 PM Nelyhann 1 Comments

Voici la seconde partie de mon article consacré à l’élaboration de la gamme des Ombres d’Esteren. Je poursuis ma rétrospective avec l’année 2012… en janvier de cette année, la gamme comportait quatre publications : le Livre 0 – Prologue, le Livre 1 - Univers, le Livre 2 – Voyages et son écran ainsi que le Monastère de Tuath accompagné de l’album de Delphine d’Hommes et d’Obscurités.
Image : George Smyth

Le tour de force

De mon point de vue, sortir quatre livres en deux ans fut un tour de force. Lorsque je regarde en arrière, je suis fier de toute cette équipe qui s’est démenée pour en arriver là. Cette fierté ne vient pas forcément des livres en eux-mêmes (les créatifs sont généralement sans pitié avec leur création), mais plutôt du contexte dans lequel ils ont été produits : généralement le soir, après le travail, ou très tôt le matin. Ou même la nuit. Bref, à côté de tout le reste, années après années.

Pour la majorité de nos lecteurs, le début du projet est associé à la sortie du Livre 1 – Univers en septembre 2010. En fait, le projet a été initié en 2006 au sein de l’association Forgesonges et pour moi, ainsi que pour quelques autres, cela correspondait déjà à six années passées à naviguer dans cet univers. Dans ce contexte, notre équipe a vu le départ de certains de ses membres : changement dans la vie personnelle ou professionnelle, évolution dans les aspirations créatives. Après plusieurs années de bons et loyaux services, peut-on le leur reprocher ? J’ai moi-même pensé à arrêter plusieurs fois. En ce début d’année 2012, la réalité s’est imposée à nous (violons) : malgré le succès remarquable des livres en boutiques, l’espoir de vivre de notre travail s’était définitivement évanoui.

Il est impossible de vivre du jeu de rôle en France

C’est le constat que nous avons fait. À vrai dire, ce n’était pas vraiment un problème ni une surprise. Bien sûr, personne ne s’est lancé dans ce projet avec comme ambition principale de se professionnaliser et de vivre pleinement de sa création. Esteren est né d’une volonté associative. Mais au fond, on y croyait. Lorsque cela fait six années que vous consacrez une bonne partie de votre temps libre à créer des livres, des questions se posent. Question de priorité, de disponibilité, etc. Bien sûr, les droits d’auteur apportent un peu de beurre dans les épinards... mais ramené au temps passé et au nombre d’intervenants, les sommes sont anecdotiques. Et surtout très loin du smic. L’argent récolté a principalement été utilisé pour financer les livres et assumer les coûts de la tournée Esteren, le fameux Esteren Tour.

Live and let die

Je vous sens ému à la lecture de ce constat. Séchez vos larmes ! Depuis toutes ces années, nous passons des moments extraordinaires. En premier lieu, voir aboutir un projet que l’on porte depuis des années est toujours quelque chose d’indescriptible. Une autre pierre angulaire est la tournée initiée en 2010 et qui continue aujourd’hui, avec plus de 140 dates au compteur. Des week-ends en convention à dédicacer, refaire le monde (et continuer à rêver de vivre de notre boulot – on ne se refait pas)… En 2009, j’ai rencontré au Monde du jeu un jeune illustrateur : quelques années plus tard, j’étais témoin à son mariage. Car Esteren est devenu une famille, un groupe de potes, incluant même quelques membres de la communauté. Des moments magiques… Tout cela s’est incarné au travers du Esteren Tour. Avec le recul, je pense que cette tournée a cimenté notre groupe et nous a motivé à continuer. Voir les étoiles dans les yeux des gens, faire des démos jusqu’à ne plus avoir de voix, passer nos week-ends à sillonner la France… tout cela restera dans nos mémoires. Voyager et rencontrer le public est devenu une récompense en soi.

La jachère

Finalement, le bilan était plutôt positif : on n’en vivait pas mais on s’éclatait ! Mais un nouveau problème émergea rapidement : nous n’avions plus rien à sortir dans l’immédiat. Le Livre des Secrets, toujours en travaux, promettait une gestation encore plus lente que celle du livre de base. Même combat pour la campagne Dearg : certains se souviennent de mes démos avant même la sortie du Livre 1 en 2010 et impliquant des corbeaux… le scénario en question devrait paraître en 2015. Les quatre premières publications de la gamme s’appuyaient sur des contenus plus ou moins entamés au fil des six premières années de vie du projet. Et nous arrivions au bout de ces réserves.

Clairement, ça commençait à sentir le sapin. Sans nouvelle publication, les revenus de l’éditeur allait s’amenuiser et il deviendrait difficile de continuer à financer la suite des opérations, Esteren Tour y compris.

L’espoir qui venait d’Allemagne

J’avais déjà le sentiment que notre aventure était périlleuse mais en rédigeant cette rétrospective, je me rends compte à quel point notre parcours a été semé d’embûches et de rebondissements parfois imprévisibles. L’un des tournants majeurs de l’aventure Esteren a eu lieu le 28 mars 2012 lorsque j’ai reçu cet email de mon correspondant allemand Ingo (punaise, je vous ai même retrouvé cet email sans doute mythique dans l’histoire de la gamme) :
Vous voyez où je veux en venir ? En fait, il se trouvait que mes rêves de grandeurs m’avaient poussé, dès 2009, à initier la traduction du Livre 1 – Univers, alors même qu’il n’était pas sorti en français. Pour la petite histoire, je faisais beaucoup de playtest à l’époque et j’ai rencontré à cette occasion Clovis, l'un des nombreux playtesteurs d'alors. Nous avons sympathisé : il m’a expliqué faire des études d’anglais. J’ai sauté sur l’occasion et je lui ai proposé directement de traduire notre livre (pas encore sorti) : soit je me suis montré très convaincant, soit Clovis était en fait aussi fou que moi. Et 3 ans plus tard, j’ai cet email de mon correspondant : en parallèle, le travail de traduction du Livre 1 touchait à sa fin. Nous n’avions aucune idée de la manière dont nous allions nous y prendre pour le distribuer, etc. Mais cela faisait deux ans que Clovis travaillait sur la traduction de l’intégralité de l’ouvrage et un an de plus qu’il supervisait les relectures assurées par des volontaires anglophones.

Suite à l’email d’Ingo, j’ai très rapidement senti le potentiel de Kickstarter et nous nous sommes lancés en juin ou juillet de la même année, en demandant 3000 dollars. Histoire de nous aider à produire un petit tirage. Et là, un mois plus tard, bing, 55.000 dollars. En un seul mois, pratiquement deux fois plus que les ventes du Livre 1 Univers sur une année en France. Et ça s’est enchaîné : un mois plus tard, nous étions à la GenCon d’Indianapolis pour une date incroyable. Être là-bas, dans le temple du jeu de rôle, était juste irréel : deux mois plus tôt, nous étions plutôt inquiets alors que la prochaine sortie en France semblait repoussée aux calendes estereniennes et que nos attentes vis-à-vis du Kickstarter étaient tout de même très limitées… quatre mois plus tard, après avoir livré les souscripteurs, on remettait le couvert avec le Book 0 – Prologue : re-bing, 65.000 dollars. Plus que le livre de base pour un bouquin de 80 pages, par ailleurs en téléchargement gratuit.

Nous étions en décembre, encore sonné par le succès de la version américaine mais sans aucune sortie en France. Année étrange et qui changeait toutes nos perspectives. Car très rapidement, notre vieux rêve reprenait de la vigueur : vivre du jeu de rôle en France était finalement peut-être possible ?

Qu’allait nous réserver 2013 ?

La suite au prochain épisode !

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Voir aussi :
Partie 1 (2010-2011)
Partie 3 (2013)
Partie 4 (2014)
Partie 5 (suite et fin)

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Construire et publier une gamme de JDR

10/15/2014 07:23:00 AM Nelyhann 0 Comments

L'une de mes tâches est de construire la gamme des Ombres d'Esteren en déterminant le contenu des livres qui vont être publiés. Je réalise ce travail en discussion avec Valentin d'Agate RPG, notre éditeur. Depuis plusieurs mois, l'auteure Iris participe à ces échanges. Pour mieux comprendre le rôle de chacun, et en comparant Esteren à un film, on pourrait dire que j'occupe le rôle de réalisateur ; Valentin celui de producteur ; Iris ma première assistante réalisatrice [edit : Valentin a quitté ses fonctions en 2015, ce qui a amorcé la transition vers un studio géré intégralement par l'équipe artistique].

À l'occasion des conventions de jeu de rôle, il m'arrive de discuter de ces aspects avec des membres de la communauté. Aussi, à chaque rentrée, nous discutons du programme éditorial de l'année à venir. Cet article va me permettre de partager cet éclairage sur la vie de la gamme avec tous ceux qui nous suivent sur le net. Avant de vous faire un état des lieux des chantiers en cours, il me parait intéressant de revenir sur les débuts de la gamme, entre 2010 et maintenant.


Image : Florent Darrault


2010 : Les débuts associatifs


Dans les premières années, Esteren avait une dimension pleinement associative : fondé au sein du collectif Forgesonges, le projet avait comme ambition principale d'aboutir à un livre fini. Nous avions déjà l'idée du cross média et de pleins d'autres choses (comme toute asso qui se respecte) mais une première publication était déjà un grand défi. Cette étape décisive a été franchie en septembre 2010 à l'occasion de la sortie du Livre 1 Univers, le livre de base des Ombres, à l'occasion du Monde du Jeu 2010. Nous avions déjà des projets de suite à l'époque, en particulier le fameux Livre des Secrets, mais aucune visibilité quant à l'avenir de la gamme. Agate RPG s'était endetté pour publier ce premier opus et tout aller dépendre du succès du Livre 1.

S'adapter au succès


Le succès fut au rendez-vous ; jugez plutôt : les 2000 exemplaires du Livre 1 ont été vendus en moins d'un an et l'ouvrage est resté en rupture plusieurs mois (notez dans cet article de 2011 la référence à Dearg qui laisse songeur...). Cette première sortie en 2010 fut aussi notre premier contact avec les enjeux de la publication d'un JDR en France : les pros du secteur nous ont très fortement conseillé de faire suivre le Livre 1 d'une nouvelle sortie, au risque de voir l'engouement initial s'essouffler. Le Livre des Secrets était déjà avancé mais bien loin d'être bouclé et la gamme avait besoin d'un supplément incontournable : un écran pour le meneur. C'est ainsi qu'est né le Livre 2 Voyages : du matériel pour le meneur (dont un petit bestiaire à la demande de la communauté naissante) accompagné d'une grande carte et du fameux écran. L'année 2010 s'est achevée sur la publication du Livre 2 qui a lui aussi connu un succès immédiat.

2011 : Évolution du projet


Rétrospectivement, je pense que nous n'avions pas vraiment envisagé sérieusement la gamme au-delà de la sortie du Livre 1. Depuis le départ j'ai eu de grandes ambitions pour notre projet - mais soyons réalistes : elles étaient déconnectées de la réalité des lois du marché, du temps de production, etc. À ma décharge, si j'ai participé à de nombreux projets, Esteren était le premier dont j'assurais une direction éditoriale totale.

Le premier constat en 2011 est que nous avions très largement sous-estimé le travail pour venir à bout du Livre des Secrets. Je crois que tout collectif souhaitant se lancer dans un projet de publication devrait prendre très au sérieux cet aspect du problème : la chronologie. Si on prend en compte notre soin du détail, publier un tel bloc aurait demandé que l'on s'y consacre pleinement plusieurs années. Après tout, le Livre 1 avait nécessité 4 ans de développement. Même si Secrets était bien avancé sur bien des points, je ne pouvais que constater la distance qui restait à parcourir pour aboutir à un livre fini, dans les standards de qualité du Livre 1.

Si on ajoute à cela le fait que l'équipe produit majoritairement Esteren sur son temps libre, l'équation commençait à se compliquer : priver la gamme naissante de publications pendant plusieurs années signerait sa mort clinique. Alors que faire ?

Il s'est trouvé que 2011 allait coïncider avec l'aboutissement d'un projet qui était en gestation depuis 2008 : le premier album dans l'univers des Ombres, entièrement composé et interprété par Delphine Bois. J'avais moi-même un scénario en stock : Mots Vengeurs, un hommage au Nom de la Rose d'Ecco. Le supplément du Monastère de Tuath était né et par là même, le principe des thémas : un livre court, explorant une thématique des Ombres et accompagné d'un contenu cross média.

La fin d'année 2011 a été ponctuée par la sortie du Livre 0 Prologue dont l'un des scénarios, Loch Varn, avait été pré publié dans JDR magazine. Pour la petite histoire, j'avais imaginé au départ que le Livre 0 Prologue soit - logiquement - la première publication de la gamme, accompagnée d'un jeu vidéo point and click (ça vous rappelle un truc ?). Le développement de ce jeu a commencé en 2009 (admirez cette archive datant de 2009, un an avant la sortie du Livre 1.....) et il n'est toujours pas achevé aujourd'hui... Bref, le Livre 0 Prologue est sorti seul en fin 2011 avec un prix très bas et la volonté de promouvoir notre univers. Le succès ne s'est pas démenti et les 2000 ex du Monastère et du Livre 0 se sont écoulés dans le courant 2012.J'en profite pour remercier à nouveau notre éditeur qui nous a autorisé à mettre le Livre 0 Prologue en libre téléchargement et à valider un prix inférieur à 10€ pour cet ouvrage : le développement des Ombres en a beaucoup bénéficié.

Interlude


À mes yeux, il existe une véritable rupture entre les deux premières années du projet et ce qu'il s'est passé ensuite, à partir de 2012.

Avec un peu de recul, je constate comment les choses ont pu s'agencer d'une manière finalement difficile à prévoir. La suite, à partir de l'été 2012, s'est révélée encore plus déconcertante : le succès étonnant de la version américaine, un concert orchestral jusqu'au rendez-vous avec une productrice d'Hollywood afin d'évoquer une éventuelle adaptation des Ombres... Je ne peux que comprendre la perplexité de certains face à l'étrange déploiement de la gamme des Ombres. Je suis moi-même surpris par notre parcours et par l'ampleur que ce projet a pris - autant son succès que par la place qu'il occuper dans nos vies. Ce parcours singulier vient témoigner de l'évolution d'un projet dont l'organisation a longtemps été amateur et associative, pour se transformer à tel point qu'une professionnalisation est maintenant envisageable. Pas de malentendus : à mon sens, ce qui différencie principalement l'amateur du professionnel est le simple fait que ce dernier vit de son travail, à la différence du premier qui fait cela sur son temps libre. Aujourd'hui, je qualifierai Esteren de projet semi-amateur. Ou semi-pro, selon le point de vue.

Dans un prochain article, je reviendrai sur les années 2012 et 2013 avant d'évoquer ce que nous prévoyons pour la fin 2014. Il sera ensuite temps de se projeter dans l'avenir.

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Seigneurs des Ombres & Mécènes

10/14/2014 10:05:00 AM Iris 1 Comments

Aujourd'hui un petit post pour faire voir les coulisses de l'après-souscription.

Ce matin je me suis fendue d'une petite dizaine de relances auprès des Mécènes et Seigneurs des Ombres, FR & US, pour avoir les commandes et réponses qui me manquent pour travailler sur leur figure, crayonnée (façon "Monastère de Tuath") ou pleine page (façon "Livre 2 - Voyages").




Souscriptions concernées


Quand on parle de mécènes et seigneurs des ombres ayant une commande de figure ou monstre, il s'agit des suites de trois souscriptions en particulier : Book 1 -Universe, Book 0 -Prologue, Livre 3 - Dearg. Les suivantes ont eu nettement moins d'options en ce sens, pour la bonne raison qu'il était nécessaire dans un premier temps de placer toutes celles demandées.

Historique du chantier


Nel' m'a confié ce chantier à la fin août 2013, j'ai donc pris le train en marche, et eu pas mal de boulot à faire le point sur ce qui était fait, pas fait, en attente, ou que sais-je... 

En pratique, la grosse difficulté tient à ce qu'on parle de durées très longues : certaines personnes ne répondent tout simplement pas à leurs mails, ou avec retard, et j'ai déjà à mon actif un gros, gros paquet de relances.

Fort heureusement, cela commence à porter ses fruits, puisque j'ai pu récolter les commandes de la majorité des souscripteurs mécènes.

En quoi consiste le placement de figure ?


Le schéma plus haut qui résume mon propos vous donne une idée du parcours. Dans un premier temps il s'agit simplement d'entrer en contact (pas si facile !), puis d'avoir une commande claire et ferme. Là, j'entre dans une phase de "programmation" du placement des figures. En fonction des données, et des chantiers estereniens dans les tiroirs, je réfléchis en fonction de plusieurs critères :
  • le supplément doit avoir son unité, il n'est pas question de "plaquer" des figures 
  • le but est de tout de même placer les figures dans des délais aussi raisonnables que possible 
  • le mécène a un droit de regard sur la réalisation et l'association texte / figure (= il peut hurler un grand "NON" horrifié si vraiment ça ne lui convient pas du tout... mais jusqu'ici ça va, juste un refus pour un crayonné)

Et c'est là la quadrature du cercle, car certaines commandes sont parfois inattendues dans leur contenu graphique, l'allure du personnage représenté et les thèmes associés ne semblent pas toujours 100% compatibles avec les suppléments discutés et lentement élaborés... A l'inverse, il y a aussi beaucoup de mécènes très coopératifs qui me laissent pratiquement carte blanche... et puis tous les cas intermédiaires bien sûr.

En définitive, chaque figure de mécène, crayonnée ou pleine page, est le résultat de plusieurs mois de travail : avec le mécène, et en interne, pour trouver la meilleure harmonie, le meilleur équilibre, et surtout, proposer à la communauté au final, les figures les plus intéressantes possibles pour de nouvelles aventures.

Et ma figure, elle sort quand ?


A un horizon relativement proche, deux groupes de figures verront le jour dans des publications : 4 "pleine page" et 11 "crayonnés". Pour les autres, j'ai plusieurs idées, mais c'est à une échéance un peu trop lointaine pour en parler directement et avec un degré raisonnable d'assurance. En tous cas, ce dossier est sur ma table et constitue une tâche de fond que je suis régulièrement (ne serait-ce que par les relances !).

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La durée de la concentration

10/13/2014 11:02:00 AM Iris 0 Comments

 Comme la plupart des doctorants, je suis aussi chargée de TD (= Travaux dirigés) dans ma matière, en l'occurrence l'histoire du droit. A ce titre, et comme cela m'ennuyait beaucoup de faire simplement un cours comme j'en avais subis tant qui ne m'avaient pas convaincue, je me suis penchée sur des questions attenant à la pédagogie : motivation, rythme de la séance, ... J'ai également mis en place une catégorie dans mon blog pour suivre mes expérimentations, et donner des retours sur séances (http://iris-d-automne.over-blog.fr/tag/histoire%20du%20droit/). 

En dépouillant les retours d'étudiants à la fin de mon dernier semestre je me suis rendue compte qu'un de mes grands progrès avait été de mieux rythmer le temps imparti, ce qui était pour moi (plutôt chaotique de base), une vraie révolution. 

En quoi cela concerne-t-il le JdR et la conception de scénario ? 

Tout meneur s'est retrouvé un jour (voire régulièrement) confronté à des joueurs ayant une concentration fluctuante. Auparavant je le voyais comme une sorte de fatalité, la caractéristique "volonté" n'étant pas partagée de manière homogène dans la population. C'est la posture typique du prof qui continue le cours même quand un pourcentage significatif d'apprenants décrochent Mais en fait, il suffit de prendre le problème par un autre bout pour améliorer le plaisir de tout le monde : séquencer et rythmer en fonction des aptitudes "moyennes" à l'implication & concentration... et ne pas réclamer un effort particulièrement intense. 

Ci-dessous un petit résumé des grandes tendances de durées de concentration : exceptionnelle (le flow), bonne et normale.

Les degrés de concentration identifiés

La concentration optimale : le flow

Le flow est un terme utilisé en psychologie et désignant un état de concentration optimal, lequel peut avoir lieu dans tout type de domaine : sport, étude, art... Ceux qui en bénéficie sont totalement immergés dans leur activité, et ne perçoivent pas le temps qui passent. Il peuvent ainsi poursuivre un effort intellectuellement exigeant durant 3h, voire un peu plus (disons jusqu'à 4h30, mais après grosse fatigue). 

Quand on y arrive, c'est formidable... mais impossible de le garantir, on peut seulement poser les conditions permettant son émergence : aucune distraction extérieure, ni en pensée ni en sonnerie de téléphone, ni en digestion de plat trop copieux.

La concentration impliquée

Plus accessible, ce type de concentration requière là aussi d'éliminer les alertes mails et téléphones (les coupures, même brèves, sont néfastes à un degré élevé de concentration et donc, en jeu, d'immersion.

Sa durée maximale est de l'ordre de 1h30. Au-delà, on peut poursuivre l'effort, mais hors flow, on est sur un "rendement descendant". En clair ça veut dire qu'il est préférable de faire une petite pause pour récupérer.

La concentration normale

Si on n'a pas affaire à des gens très impliqués, ou bien tout bêtement s'il y a la fatigue d'une journée de travail, ou autre, la durée maximale de concentration chute à 20-30minutes. 

Pour la relancer, il faut, dans le cas de l'enseignement, changer de type d'activité : lecture, mise en commun, exercice... 

Et en JdR ? 

 Car bon nombre de joueurs ne sont pas forcément au top de leur forme et motivation quand ils arrivent !  Si on admet que la durée "standard" de concentration est de 20 à 30 minutes, cela signifie qu'il faudra séquencer le type d'action en jeu : 
  • combat
  • énigme
  • discussions avec témoins
  • voyage & ambiance
En conception de scénario cela implique de prévoir que les scènes d'un certain type ne se succèdent pas, par exemple, on évite 3 combats compliqués de 20 minutes (ou même 15 minutes) chacun, car on excède la séquence de concentration. On évite aussi de prévoir un scénario d'enquête - intrigue où il faut passer par l'examen de 15 témoignage de 5 à 10 minutes. 

En écriture, il devient alors aussi important de penser "le meneur va devoir cadencer ses scènes, je dois faire attention à ce qu'il ait des options type action ou RP pour gérer son rythme"... ce qui peut passer par des encarts proposant de quoi relever un passage potentiellement long d'un genre.

Je pense que la plupart des meneurs qui ont un peu d'expérience le font de manière intuitive. Ce qui me semble intéressant, c'est que le noeud du problème réside apparemment dans l'aptitude à la concentration et c'est ce facteur qu'il faut considérer pour s'améliorer :-)

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Première page du blog d'Iris

10/09/2014 03:01:00 PM Iris 0 Comments



Nelyhann (aka Nel') m'a invitée à tenir un blog d'auteur pour faire connaître ma part du travail dans les Ombres d'Esteren, moi qui précisément évolue essentiellement dans les ombres et les coulisses.Ce premier post va me servir d'une part pour maîtriser à peu près les outils de Blogger et présenter succinctement ce qui me concerne plus précisément dans la chaîne des tâches.







Documentation



La recherche documentaire se répartit en deux postes principaux :
  • recherche pour contenu
  • recherche pour image


De manière générale, j'ai tendance à faire feu de tout bois, et utiliser des sources variées, aussi bien papier (revues, livres) qu'Internet :


Tout cela permet d'assurer une veille régulière, graphique et informative, se couplant avec ce qui passe par les abonnements papier ou bibliothèques universitaires (à l'ancienne en somme)

La documentation est ce que nous appelons "une tâche de fond", qui a lieu en permanence, et bien en amont des sorties. Il s'agit d'avoir déjà une base solide "potentielle" de contenu avant même de démarrer la rédaction.

Vous verrez sur ce blog des aspects de ces recherches pour des thema envisagés, mais dont l'existence reste incertaine jusqu'à l'entrée en phase effective de rédaction du contenu. En parallèle des notes ayant un but "potentiel", j'ai tendance à amasser tout matériau qui me semble "porteur" dans l'absolu : intéressant, à même d'inspirer des situations, scénarios... Mes prises de note par défaut sont classées par "civilisation & ambiance" (voir sur Pinterest pour un aperçu de ce mode de rangement... où je suis la seule ou presque à me repérer, mais que je trouve très efficace) et par grands thèmes de maîtrise (enquête, magie, crises...). Il est donc tout à fait possible qu'une idée pensée initialement "Syldavie" dans mon classement, devienne la racine d'un canevas se déroulant en Taol-Kaer, ou que des notes et réflexions autour des jeux à zombie nourrissent "ZoNorEc" et possiblement d'autres plus tard.

Rédaction



Ici on entre dans une phase de travail qui devient moins obscure... même si elle se déroule là aussi en deux grandes périodes :
  • Squelettes détaillés : il s'agit d'une formalisation des idées, traduites sous forme de canevas, trames... Souvent rédigés en même temps que les prises de notes documentaires. Ces textes peuvent rester longtemps dans les tiroirs, bien rangés, parfois étoffés par une nouvelle idée, ou pas. La masse de matériau semi-fini que j'ai accumulée au fil des années est assez effarante... Il suffit de se dire que je le fais de manière systématique depuis 2004-2005, avec un rythme de lecture assez costaud, pour comprendre pourquoi je n'ai pas trop de difficulté à avoir généralement de quoi faire sur un peu tout type de scénario ou ambiance. Pour ceux qui voudraient s'y essayer, il est clair qu'il faut avoir un certain amour du rangement... et ne pas être pressé d'utiliser une idée géniale qui servira peut-être deux ans plus tard en publication, ou dans 6 mois pour une partie de JdR "privée", ou réadaptée et fusionnée avec une autre dans cinq ans, ou pas du tout...
  • Rédaction en elle-même: cette fois, ça y'est, un supplément a été élu au rôle de "va sortir presque bientôt", un chemin de fer est établi, et il faut rédiger ! A ce stade, il y a reprise des squelettes appropriés (j'évite de partir complètement de zéro, je ne suis vraiment efficace selon mes critères que lorsque je pars d'une base de travail qui est approfondie et affinée), et puis développement avec les nouvelles idées qui apparaissent inévitablement quand on se concentre sérieusement sur une seule chose.

    Relectures



    Une fois le texte "brut" préparé et complet pour le supplément, le tout passe aux relecteurs de fond (mes croquemitaines) : toute faiblesse, tout manque, tout défaut d'explication est pointé et doit être repris, donc compléments rédactionnels, et si pas de chance, des morceaux plus ou moins gros de textes passent totalement à la trappe pour des tas de raison.


    Les textes ont subi un premier cycle de fond, je les ai revérifiés... là, ils passent en validation auprès de Nel' (de facto dernier relecteur de fond). A partir de là, pour ce qui me concerne, la pression diminue nettement, la "seule" chose qui reste est de faire un certain nombre de cycles de relecture de forme incluant :
    • chasse aux coquilles, histoire que ça ne pique pas trop les yeux
    • lissage du style en vue d'un confort optimal de lecture : hop, on élimine les phrase trop longues, les termes trop rares qui peuvent gêner la compréhension, les métaphores trop sibyllines...

    Les relecteurs sont des collaborateurs extérieurs à l'équipe, membre de la communauté, et il faut saluer leur travail acharné et très méticuleux qui est essentiel à la qualité du travail final : l'ouvrage que vous aurez entre les mains.


    Pour conclure



    J'espère que vous trouverez dans les prochains post de quoi vous faire une idée de tout ce qui se déroule en coulisse, de quoi satisfaire votre curiosité et en savoir plus sur l'avancée du travail sur les ouvrages de la gamme, ceux qui vont réellement voir le jour, et ceux qui sont discutés, évoqués, préparés lentement, par strates et accumulations d'idées & inspirations.

    Une dernière précision : les amoureux des Secrets ne trouveront ici rien à se mettre sous la dent je pense, car nous avons globalement une répartition générale des tâches avec notre vaillant coordinateur :
    • Nelyhann : planche en auteur principal sur Dearg, le jeu vidéo et Secrets
    • Moi : ... je m'occupe "du reste"
    ... et c'est la conception en amont ou directe du "reste" dont il sera question ici.


    Bonne lecture,


    Iris

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    Blog des auteurs de la gamme

    10/08/2014 11:25:00 AM Esteren 0 Comments

    Ce nouveau blog se dote d'une nouvelle fonctionnalité : des minis blogs pour les auteurs de la gamme. Le but est de vous donner accès à une sorte de carnet de bord vous faisant partager le quotidien de ceux qui créent la gamme des Ombres.

    Pour accéder à ces carnets, déroulez le menu de gauche et cliquez sur le blog de l'auteur que vous voulez lire.

    Pourquoi faire cela ?

    Les rencontres sur les salons pendant le Esteren Tour sont toujours des moments magiques. Des moments de partage, des belles rencontres. C'est aussi l'occasion de parler de la gamme, des coulisses, de la manière dont les choses avancent. Les carnets de bord ont pour objectif de poursuivre et étendre ces échanges, en les rendant accessibles à plus de monde.

    Un autre aspect nous pousse à mettre en place ce nouvel outil : notre aventure est participative. Aujourd'hui, plus de la moitié de l'équipe des Ombres est issue de gens rencontrés sur les salons, sur le forum - bref, des gens de la communauté. Par conséquent, la communauté participe directement à la fondation de cette gamme. Sans compter les dizaines de scénarios, canevas et aides de jeu proposés par les meneurs des Ombres...

    Ce phénomène s'est accentué depuis que nous utilisons le système du crowdfunding : le financement participatif. C'est une suite logique et nous allons poursuivre : mais cela s'accompagne de responsabilités et d'une nécessité de vous tenir au courant. "Ça en est où ?" ou encore "Quand sort tel bouquin ?" sont les questions qui reviennent le plus souvent. Nous devons les écouter. Il est difficile de répondre directement mais nous pouvons vous ouvrir les portes de notre atelier virtuel afin que vous compreniez mieux les enjeux.

    Chaque auteur fera à sa manière mais ce sera l'occasion pour vous d'être en contact plus direct avec ceux qui font exister cette aventure. Et pourquoi pas, peut-être participer à votre tour :)

    Nel, coordinateur général et auteur sur la gamme va ouvrir le bal. Iris, première assistante coordinatrice et auteur devrait suivre. L'illustrateur Gawain réfléchit sur la manière dont il pourrait participer.

    À bientôt !

     Photo : Renaud Camus

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    Nouvelle date du Tour à Istres le 18 octobre

    10/03/2014 09:32:00 AM Esteren 0 Comments


    Nouvelle date du Esteren Tour à Istres, le 18 octobre prochain !
    Retrouvez les informations sur la carte en ligne. Et bien sûr, rendez-vous à partir d'aujourd'hui à Lyon pour OctoGone !

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    Le blog des Ombres évolue !

    10/02/2014 10:27:00 PM Esteren 0 Comments



    C'est une étape importante pour ce blog ouvert en début 2009... comme vous pouvez le voir, c'est une toute nouvelle interface qui vous accueille !

    Nous préparons également l'ouverture de minis blogs, intégrés au blog officiel, et qui serviront aux membres de l'équipe de journal de bord. Vous pourrez suivre ce sur quoi ils travaillent au fil des semaines. Nel, Iris et Gawain seront les premiers à se prêter à l'exercice en vous ouvrant les portes de leur atelier.

    En attendant, n'hésitez pas à nous donner votre avis sur cette nouvelle interface, à nous signaler d'éventuels bugs, etc.

    À bientôt !
    L'équipe

     Photo : J. Poggi




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