Publication : Livre 3 Dearg - Episode 3

3/31/2015 08:54:00 AM Nelyhann 0 Comments

Le troisième épisode de la campagne Dearg arrive en boutique en début avril et nous le présenterons à Trolls et Légendes ce week-end !

Allez encore deux épisodes et on verra peut-être le bout de ce qui est devenu notre Vietnam :p

· Type : Campagne (64 pages)
· Date de sortie : avril 2015
· ISBN : 978-2-919256-13-6
· Prix : 14,90 € TTC

Le troisième épisode de la campagne Dearg termine l’exploration du passé des Personnages en revenant sur la disparition mystérieuse d’Avel. Le second scénario, « Vestiges », crée le lien avec le présent et les événements qui s’apprêtent à changer le val pour toujours…

Ce supplément, destiné aux meneurs, contient :

  • La conscience règne mais ne gouverne pas. Ce texte technique aide le meneur à mettre les émotions des Personnages au cœur de ses parties. Des conseils et règles additionnelles permettent d’appréhender et de mettre en scène cette thématique caractéristique des Ombres d’Esteren.
     
  • Une saison hostile. Une aide de jeu fournissant les outils pour mettre en scène les rigueurs de l’hiver et les dangers liés au froid.
     
  • Coir : L’Enfant de la rivière. Ce grand scénario est le quatrième et dernier focus explorant les arcs narratifs impliqués dans la campagne Dearg. Entre occultisme et traditions demorthèn, le Personnage ayant choisi le thème de la Culpabilité va être confronté à ses démons intérieurs et devra aller au bout de lui-même pour trouver sa voie…
     
  • Vestiges. Ce scénario clôt l’exploration du passé des Personnages et instaure un lien avec les événements qui se déploieront dans les deux derniers épisodes de la saga. Piégé par les intempéries, les Personnages vont être confrontés à des manifestations étranges et découvrir un ancien sanctuaire au cœur de la montagne.
     
  • Bestiaire. Le troisième épisode de Dearg détaille deux nouvelles créatures : le loup et le sanglier féond.

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La nécessité des relectures

3/28/2015 05:42:00 PM Nelyhann 1 Comments

Lorsque je me déplace en convention, un certain nombre de créateurs en herbe me demandent des conseils sur la manière de gérer les relectures. Je suis en ce moment même en train de valider les maquettes du Manuel de la Lune noire et c’est l’occasion de vous expliquer notre façon de travailler sur la gamme Esteren.

Petit préambule : ce qui suit n’a aucune autre prétention que de décrire notre façon de faire. Nous sommes des autodidactes et notre méthodologie s’est façonnée au fil de notre parcours. À vous de faire le tri dans tout cela.

Au fur et à mesure de l’évolution de la gamme, nous avons mis au point un processus qui se décline en plusieurs étapes :

  • Écriture de la première version du texte. C’est la base. L’auteur va produire son texte.
  • Première phase de relecture de fond. Un ou plusieurs relecteurs vont s’attacher à décortiquer la structure du texte et à mettre en évidence ses faiblesses, contradictions, manques ou excès. Le texte de base va subir des réécritures, qui peuvent parfois être massives. Il peut y avoir trois, quatre jusqu’à dix allers-retours. Chaque aller-retour peut prendre quelques jours… à plusieurs semaines. Les playtests pour les scénarios et règles apportent aussi leur lot de corrections. Lorsque le texte est validé, il part en relecture de forme. Iris et moi nous partageons le travail sur cette première phase.
  • Relecture de forme. La relecture de forme concerne seulement l’orthographe, la grammaire et la syntaxe. Cinq ou six relecteurs différents se succèdent sur chaque texte. J’ai assuré ce travail pendant les premières années du projet ; aujourd’hui, cette phase est orchestrée par Iris. Rendons gloire à notre communauté qui forme le gros des bataillons de nos relecteurs de forme. Vous pouvez lire leur témoignage ici, ou encore ici.
  • Validation finale. Chaque texte finit par me revenir. Je le relis et je le valide définitivement. Il peut encore connaître des modifications… parfois mineures, parfois plus lourdes.
  • Relecture maquette. Le texte final part en maquette et me revient mis en page. Une nouvelle phase s’ouvre : la relecture sur maquette. Un, deux ou trois relecteurs vont se succéder pour relire les maquettes. Oui, ils trouvent encore des fautes ! Surtout, leur rôle est de débusquer les coquilles (erreurs de mise en page, mauvais titre, oubli d’un renvoi de page, etc.).

Enfin, le fichier final peut être produit et préparé pour l’imprimeur. C’est aussi à ce moment que les PDF sont générés pour nos souscripteurs. Vous pensiez que c’est terminé ? Eh bien non ! Car nous aimons souffrir chez Esteren et nous faisons la traduction nous-même. C’est donc reparti pour un tour :

  • Traduction initiale. Les textes dans leur version définitive sont envoyés au traducteur qui va les traduire. La grande majorité est traduite par Clovis, LE traducteur des Ombres.
  • Relecture. Cinq ou six relecteurs dont la langue natale est l’anglais vont se succéder sur les traductions pour l’arrondir, fluidifier les tournures de phrases, corriger d’éventuelles fautes. Clovis est très bon dans son domaine mais l’anglais n’est pas sa langue natale. Là encore, ce sont des membres de la communauté qui font ce boulot bénévolement. Merci à eux !
  • Relecture maquette. Lorsque les traductions sont validées et la maquette réalisée… c’est reparti pour les relectures maquettes !

Et voilà, après plusieurs mois de labeur, nous avons nos fichiers. Un premier constat s’impose : la relecture prend généralement plus de temps que l’écriture en elle-même ! Il vaut mieux le prendre en compte dès le début du projet avant de faire des plans sur la comète concernant les dates de sortie…

Les bons outils


Nos techniques et les outils utilisés ont évolué au fil du projet. Pour les relectures sur texte, nous avons instauré un système de nomination qui permet de distinguer les versions entre elles. Ma camarade Iris a largement participé à améliorer l’organisation que j’avais initiée.

Le titre d’un fichier commence comme ça :
[OdE_Occ_01-01]Chap_1_Occultisme_en_Tri-Kazel_(Relu_Fond_)_(Relu_Forme_).doc

Et termine comme ça :
[OdE_Occ_03-01]Chap_3_Une_chambre_bien_rangee_(Relu_Fond_K_NINININI)_(Relu_Forme_KNd-I-La-I-F-B-O-I).doc

[OdE_Occ_01-01] indique la gamme (OdE = Esteren), le livre concerné (Occ = Occultisme), son placement dans le chemin de fer (01-01 : troisième chapitre, premier texte), les relectures de fond (Relu Fond) et les relectures de forme (Relu_Forme). Dans la seconde version (qui est d’ailleurs la version définitive pour ce texte), vous constatez qu’il y a eu au total 19 cycles de relecture… ! Là où vous lisez « NINININI », ce sont les allers-retours entre Iris et moi.

Chaque relecteur a donc sa lettre. Cette signalisation est essentielle car sinon, on se retrouve très très vite perdu ! Avec des dizaines et des dizaines de fichiers…

(Pour l’anecdote, en fait, il y a eu sur Occultisme encore d’autres cycles de relectures en amont, mais remontant à avant l’instauration du système des lettres apparaissant dans le titre !)

L’autre outil indispensable est le mode « suivi de modification » que l’on peut activer sur la majorité des traitements de texte. Il permet à votre relecteur de voir les corrections réalisées afin qu’elles puissent être validées ou rejetées. C’est le rôle du coordinateur (Iris ou moi) de valider ou rejeter une correction. Lorsqu’un texte est envoyé à un relecteur, celui-ci va renvoyer son texte annoté au coordinateur, qui va le valider puis l’envoyer à un nouveau relecteur. Et ainsi de suite pour les différents cycles.

Un autre outil très pratique est l’annotation des maquettes sur un logiciel comme Acrobat. Ca donne ça :



Du coup, la maquettiste repère tout de suite la correction à faire. Au début du projet, on notait tout à la main sur des traitements de texte… l’enfer. En gros, ça donnait ça :



Toutes les corrections maquettes sur le Livre 1 Univers ont été réalisées comme ça (gloups). Pendant un temps, on a aussi imprimé les maquettes pour les annoter. En fait, c’est une bonne technique, rien ne remplace la relecture sur une épreuve imprimée. Pour l’instant, nous privilégions la relecture avec annotation sur logiciel type Acrobat, plus adaptée au travail à distance.

Le dernier outil mis en service, c’est Redmine. Il s’agit d’un logiciel de gestion de projet. Très utile, très performant : une sorte de révolution pour nous. Sur ce sujet, je laisse la parole à Iris qui maîtrise bien mieux que moi la bête. Je m’adapte peu à peu mais je continue à gérer pas mal de choses avec mon tableau de bord Excel…

Pourquoi tant de monde ?


Sur certains textes, il y a une dizaine de relecteurs qui vont se succéder. Cela peut paraître beaucoup mais ça ne l’est pas. L’une des raisons principales étant qu’un unique relecteur ne verra pas tout. De plus, il faut prendre en compte un aspect physiologique : il ne sert strictement à rien de relire plusieurs fois un même texte. Notre cerveau s’adapte très vite et corrige lui-même les erreurs. Vous ne verrez l’énorme faute que plusieurs mois après, quand vous aurez oublié le texte… dans le livre imprimé bien sûr !

Une équipe de cinq relecteurs est à mon sens un minimum.

En conclusion


Depuis la naissance du projet, j’ai pu suivre la naissance d’une dizaine de livres. Un constat s’impose : les phases de relectures sont nombreuses, fastidieuses mais elles sont essentielles. Elles prennent beaucoup de temps et vous pourriez être tentés de faire l’impasse sur un ou plusieurs cycles de relecture, voire sur des pans entiers (comme la relecture maquette). Vous prenez un très gros risque…

Plus j’avance dans ce projet, plus ce constat s’affirme. Certains demandent : l’effort consenti est-il à la hauteur du gain de qualité ? Des mois de « perdu » ? Après tout, les quelques coquilles, bug dans les scénarios ou une règle mal calibrée… tout cela a-t-il vraiment tant d’importance ? Oui ! Réaliser un livre peut facilement prendre plusieurs années. Trop d’erreurs – les fameuses coquilles – et c’est l’ensemble de votre travail qui en souffrira.

Il n’y a pas de mystère, personne ne sort un texte parfait d’une seule traite. Les relectures font partie du processus d’écriture – et de réécriture. Elles prennent du temps et il est sage d’en tenir compte lorsque l’on essaye d’établir un planning.

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Esteren au Salon du Livre de Paris !

3/20/2015 11:55:00 PM Esteren 0 Comments

C'est une date de la tournée un peu particulière puisque nous participons au premier espace dédié aux jeux de rôle et la fantasy au Salon du Livre !

Le stand des Ombres :

C'est aussi l'occasion de proposer une conférence dédiée aux jeux de rôle :

La première journée a été fructueuse et très riche en rencontres !

Un dédicace de Nel :

Les daols, gros succès auprès des visiteurs :

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Créer des localités

3/11/2015 09:42:00 PM Iris 1 Comments

Parmi mes chantiers figure le thema Dùlan (avec des problématiques géopolitiques) et l'Esteren Maps, qui requiert la création de certains éléments géographiques (régions administratives en Gwidre par exemple). Dans les deux cas, il y a des "pourquoi" liés à des "territoires". Aujourd'hui un extrait de mes notes préparatoires.

Une partie de ma réflexion est nourrie de mes innombrables parties de "Civilization". Ce que j'ai toujours préféré : démarrer les parties et découvrir le territoire (et ensuite mener une victoire culturelle ou scientifique !.. si le coin me plait...^^)

Motivation initiale


Personne ne s’installe volontairement sur des terres qui ne présentent aucun atout. Quelles raisons ont motivé les fondateurs à venir ici ?

Ressources défensives. 


Ce facteur est surtout important en cas de guerre, ou d’insécurité grave (en zone frontalière, ou lors de la chute d’un régime). Il peut s’agir d’un site difficilement accessible sur un relief, d’une île dont l’abord est difficile, de l’entrée d’un réseau de cavernes pouvant être aménagées… L’accès à l’eau est une priorité : s’il n’y a pas de source alimentant les lieux, il faut prévoir des citernes remplies par la pluie uniquement, ce qui nécessite des fonds importants lors de l’installation. 

Nœud commercial. 


Confluent, embouchure de fleuve, port naturel, oasis ou gué sont des lieux évidents pour l’installation d’une communauté ayant des activités artisanales et marchandes. 

Pèlerinage. 


Un site sacré ou des sources thermales se trouvent sur ces terres et attirent les voyageurs de loin. Le tourisme, passion de l’esthétique, fonctionne sur le même modèle : peu importe le manque de ressources, l’attrait et l’argent des visiteurs contribuent au développement. 

Appât du gain. 


Une ressource de grande valeur est extraite ou chassée ici. Une communauté s’est installée, spontanément ou sous l’impulsion d’un seigneur, pour l’exploiter : or, flux, pierres précieuses… Les gains espérés sont suffisants pour couvrir les investissements parfois très importants en infrastructures. Par la suite, l’enrichissement de certains prospecteurs se traduit par des constructions. Le même scénario peut avoir lieu avec des ressources moins précieuses, tels des gisements d’argile justifiant l’installation d’une manufacture très active en céramique par exemple. 

Colonisation. 


Des terres fertiles, des côtes riches en ressources halieutiques… Ces régions ont été conquises tout naturellement, de bord-à-bord, quand les précédentes étaient trop habitées. On a défriché les forêts, explorés les mers, et établi des fermes puis des villages.


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Écrire la fin d’une histoire - Partie 2

3/09/2015 01:00:00 PM Esteren 0 Comments

Précédemment, je vous ai présenté le système des modules. Ils seront à la base de la construction de la fin de la campagne Dearg

Le plus grand défi va être de créer des textes suffisamment didactiques pour que chaque meneur puisse les prendre en main et les utiliser facilement.

Aujourd'hui, je partage avec vous la première version d'une petite lettre ouverte à l'intention des meneurs qui ouvrira l'ultime chapitre de l'épisode 5 de Dearg.

Je n’en sais rien,  je n’étais pas là pour voir

 

Un jour, mon ami et éditeur Valentin me demanda : « alors, c’est quoi la fin de Dearg ? » et la seule chose qui me vint fut : « je n’en sais rien,  je n’étais pas là pour voir ». Vieux réflexe de rôliste : tant que la partie n’avait pas été jouée, la fin de l’histoire restait incertaine.

J’ai longtemps hésité sur la manière de vous présenter la fin de Dearg : devais-je vous laisser construire votre propre épilogue ? Vous aider à mettre en scène celui que j’avais imaginé ? Le jeu de rôle sur table est un média donnant une place spécifique au temps du jeu. Chaque partie n’est pas une représentation, dans le sens d’une nouvelle présentation de la même histoire – c’est une création. Le meneur et ses joueurs vont créer quelque chose d’unique. C’est la raison pour laquelle je vous invite à décider de l’issue de votre histoire.

Pour les plus novices d’entre vous : n’ayez pas peur, vous pouvez le faire. Avant d’en arriver là, vous avez joué et mis en scène de nombreux scénarios : vous êtes prêt. Laissez-vous guider par votre intuition et par les initiatives de vos joueurs : les modules de ce dernier chapitre vous donnent des points de départ à partir desquels vous allez pouvoir tracer les lignes de fuite de votre propre histoire. Mes premiers livres de jeux de rôle m’ont donné le goût de l’écriture et de l'illustration. En vous incitant à décider de la fin de cette histoire, j’espère participer à vous transmettre ce désir pour la création.

Pour les meneurs les plus expérimentés, j’espère que ces modules seront des outils efficaces pour vous aider à mettre en scène une fin de campagne mémorable.

Des meneurs m’ont parfois interrogé sur la fin de Dearg telle que je l’avais imaginé. Ils voulaient connaître ma vision des choses. Cette version n’a pas sa place dans ce livre : comme auteur, mon travail est de vous donner tous les outils pour créer votre fin. La seule qui a de l’importance est celle que vous allez créer. En revanche, comme meneur, je serais ravi d’en discuter avec vous autour d’un verre.


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Crédits photo : Charles SEGUY photography

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